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Links von Prof. Dr. Margarete Zimmermann

La contemporanéité de la littérature française


La littérature française contemporaine – il faut entendre par là une littérature qui n’est encore ni étiquetée, ni canonisée, toujours en mouvement, la « littérature de l’extrême contemporain » — est aujourd’hui l’une des plus diversifiées et vivantes d’Europe. Cette littérature réagit comme un sismographe particulièrement sensible aux ruptures et rejets actuels, aux peurs collectives et à l’échec des utopies. Les voix fort variées portant cette littérature évoquent des conditions de vie précaires, des ruptures dérangeantes, des prises de distance, l’actualité d’événements passés vécus de manière individuelle et/ou collective. Ces voix constituent dans leur ensemble un fil narratif, décrit ainsi par Cécile Wajsbrot : « une plaine hantée par des consciences et des ombres, un fleuve dont elles remontent le cours, un océan où elles naviguent […]. »
Il sera question, entre autre, de ces problématiques et il semble possible de rassembler ces textes en prose en une unité thématique, que l’on pourrait retrouver dans le concept « d’écriture migrante » témoignant des migrations sociales, géographiques et temporelles. « Migration » (lat. migratio) signifie dans ce cas un mouvement : transition, avancée, transgression et dépassement.
Mon choix (provisoire) d’ouvrages pour cette communication proposée dans le cadre du cycle de conférences intitulé « À quoi bon des poètes en temps de détresse ? Littérature et poésie à l’ère post-humaine » de l’Université de Bonn / Institut français de Bonn comprendra :
Pas pleurer de Lydie Salvayre (2014; dt. Weine nicht), Gare d’Osnabrück à Jérusalem de Hélène Cixous (2016), Berliner Ensemble (2015) de Cécile Wajsbrot, dans le contexte d’autres textes contemporains écrits en langue française et portant sur Berlin, Retour à Reims (2007; dt. Rückkehr nach Reims) de Didier Éribon, En finir avec Eddy Bellegueule (2014; dt.: Das Ende von Eddy) d’Édouard Louis, ainsi que Ecrits pour la parole (2012) de Leonora Miano.

Programme du cycle de conférences littéraires de l’Université de Bonn / Institut français de Bonn

Jeanne Mammen : Paris – Bruxelles – Berlin

Née à Berlin, Jeanne Mammen grandit et étudia la peinture en France. Avec ses aquarelles et ses dessins, elle marqua de son empreinte l’image des « années folles ». En prélude à la grande exposition qui lui sera consacrée à partir du mois d’octobre 2017 à la Berlinische Galerie, le catalogue Jeanne Mammen : Paris – Bruxelles – Berlin vient de paraître aux éditions Deutscher Kunstverlag. Il fait suite au symposium international « Paris – Brüssel – Berlin : Französische Elemente in JEANNE MAMMENs Kunst » organisé en 2014 par la Fondation Jeanne Mammen en collaboration avec le Frankreich-Zentrum de l’Université libre de Berlin. Ce catalogue, qui réunit des contributions interdisciplinaires et des œuvres en partie inédites, apporte un éclairage nouveau sur le travail artistique et la vie de la peintre et dessinatrice (1890-1976).
Feuilleter le catalogue | Programme du symposium | Association de soutien de la Fondation Jeanne Mammen | Deutscher Kunstverlag

La première librairie française de Berlin: Françoise Frenkel


Au Großbritannien-Zentrum (Centre d’études britanniques) de l’Université Humboldt de Berlin, Gesa Stedman et Sandra van Lente ont créé le « Literary Field Kaleidoscope » où elles rendent compte, tout à fait dans l’esprit de Pierre Bourdieu, du champ littéraire et de ses acteurs en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne. J’y présente la première librairie française de Berlin, librairie jusqu’à ce jour quasiment inconnue et dont nous n’avons appris l’existence que grâce au livre de Françoise Frenkel Rien où poser ma tête. Paru en 1945, ce livre a été redécouvert et réédité en 2015 et vient d’être publié dans une traduction allemande d’Elisabeth Edel aux éditions Carl Hanser Verlag sous le titre Nichts, um sein Haupt zu betten.
Installée initialement Kleiststrasse 13, puis Passauer Strasse 27 et finalement au numéro 39a, un bâtiment annexe du grand magasin KaDeWe, la « Maison du livre français » tint bon jusqu’en 1939 dans un climat de plus en plus hostile et xénophobe, voire virulemment antisémite. C’est dès 1921 que Françoise Frenkel (Frymeta, Idesa Raichenstein-Frenkel, 1889-1975), juive polonaise, avait fondée cette première librairie française de Berlin avant de faire de ce lieu un véritable centre culturel en y proposant des cours de langue, des lectures et même des soirées dansantes. Dans ses rayons figuraient des ouvrages de littérature contemporaine, des livres de jeunesse, mais aussi des éditions bibliophiles, des revues littéraires et des magazines de mode. Françoise Frenkel quitta Berlin en juillet 1939, pour ainsi dire in extremis dans un train spécial organisé par l’ambassade de France et alla se réfugier à Paris. En juin 1943, après plusieurs tentatives, elle parvint finalement à gagner la Suisse.

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Après le mur: Berlin dans la littérature francophone


Après la chute du Mur, bon nombre d’auteurs francophones sont venus séjourner à Berlin. Les textes de ces auteurs reflètent les transformations qui s’opèrent dans la ville, l’omniprésence de l’histoire, l’architecture moderne mais aussi la « douceur de Berlin » (Christian Prigent). Ce volume collectif entreprend une première analyse systématique de cette « littérature contemporaine emberlinisée » (Pierre Assouline) qui témoigne des différentes perceptions de Berlin à travers le regard des Français et ouvre un nouveau chapitre de l’histoire littéraire du XXIe siècle.

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Cécile Wajsbrot: Du silence à la voix


L’œuvre de Cécile Wajsbrot, romancière, auteure de pièces radiophoniques, essayiste et traductrice, était au centre d’un colloque qui fut organisé par Roswitha Böhm et moi-même au Frankreich-Zentrum de l’Université Libre de Berlin. Le recueil né de ce colloque et consacré à la culture européenne de la mémoire constitue la première analyse scientifique de l’œuvre de cette auteure qui vit à Paris et à Berlin. Outre des contributions de chercheurs internationaux, cet ouvrage comprend une interview de l’auteure ainsi que la publication inédite de son récit La Ville de l’oiseau dans sa version française originale et dans une traduction allemande.

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Christine de Pizan: Chansons et ballades (CD)

Vocame: Christine de Pizan - Chansons et ballades (CD)

Le CD Christine de Pizan. Chansons et Ballades est né d’une étroite collaboration avec le groupe vocal munichois VocaMe et de la volonté de faire revivre la voix lyrique de Christine de Pizan. Un pari réussi grâce aux quatre voix féminines de VocaMe: quand les quatre chanteuses prêtent une nouvelle voix aux délicates chansons et ballades de Christine, retentit à nouveau clairement celle de la Franco-Italienne aux confluents du Moyen Âge et de l’époque moderne.

CD | You-Tube-Video | Le projet | Website VocaMe

Colette Deblé

Colette Deblé: Femme dessinée

Une longue amitié me lie à l’artiste française Colette Deblé et à son projet artistique qu’elle décrivait ainsi en 1994: « Mon projet est de tenter de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu’à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures, situations, mises en scène. La citation picturale ne saurait étre une citation littérale comme est la citation littéraire parce qu’elle passe par la main et la manière du citateur. D’où un léger tremblé doublement allusif de l’œuvre citée et du citateur. Mon projet explore ce ‘tremblé’ parce qu’il suppose un exercice extrêmement long de la citation vers son usure et sa fatigue. » (Jean-Joseph Goux / Colette Deblé, Femmes dessinées, 1994)

Video Université Lille 3 | Wikipedia sur Colette Deblé

Observatoire de la littérature contemporaine (OLC)

Marie Ndiaye: Y penser sans cesse
L’Observatoire de la littérature contemporaine (OLC) fondé au Frankreich-Zentrum de l’Université libre de Berlin a été inauguré officiellement le 27 septembre 2011 dans le cadre du 32ème congrès de l’Association des romanistes allemands à l’Université Humboldt de Berlin. À cette occasion, Marie NDiaye, lauréate du prix Goncourt et auteure associée au Frankreich-Zentrum, a lu des extraits de son livre „Y penser sans cesse/Unablässig daran denken“, paru en 2011 dans une édition bilingue (traduction allemande de Claudia Kalscheuer).

Lien OLC | Flyer inauguration

Frankreich-Zentrum Berlin


Les membres du Frankreich-Zentrum de l’Université Libre de Berlin (2012), fondé en 1998 à l’Université Technique de Berlin: Michèle Schaal, Etienne François, Margarete Zimmermann, Anne Kwaschik, Marie Bergeron (de gauche à droite en suivant la balustrade); Zoi Vasiliadis, Stephanie Bung, Diana Haußmann (rang du milieu); Béatrice De March, Roswitha Böhm, Melanie Aufenvenne (rang arrière).

Lien Frankreich-Zentrum FU Berlin